Église Notre-Dame de Goudosse à Souprosse

Un peu d'histoire

 

La première mention explicite de Goudosse figure dans un texte de 1012.

La partie la plus ancienne de l'église actuelle est le chevet roman, daté par Michelle Gaborit de la fin du XIe siècle par comparaison avec celui de Saint-Sever, datation confirmée par les nombreuses marques de tâcherons gravées dans les pierres de parement.

 

 

Après une interruption (à une hauteur approximative de deux mètres), le chantier semble reprendre au début du XIIe siècle avec un appareillage plus soigné. La nef unique dut être construite lors de cette campagne.

Le clocher-tour massif a probablement été ajouté dans un but défensif pendant les guerres franco-anglaises au XIVe ou au XVe siècle.

 

 

Avec l'accroissement démographique qui suit la fin du conflit, un collatéral (dédié à saint Jean) est accolé au nord du vaisseau : la découverte récente de peintures datables des années 1520-1530 fournit un terminus ante quem pour cet ajout

 

La sacristie doit remonter à la même époque si on en juge par la porte Renaissance qui la relie au chœur.

 

En 1569-1570, l'édifice est incendié et pillé par la troupe du capitaine huguenot, comme l'atteste le verbal de Charles IX en 1572, date à laquelle des travaux de restauration ont déjà été entrepris.

Au début du XVIIIe siècle, un second collatéral est bâti au sud et dédié à l'archange saint Michel, qui faisait déjà l'objet d'un culte dans l'église (comme l'atteste un petit relief médiéval toujours conservé au-dessus des fonts baptismaux).

Ces travaux sont sans doute en relation avec l'essor du pèlerinage marial, consécutif à l'indult obtenu du pape Paul V en 1616, qui approuve les statuts de la confrérie de Notre-Dame, laquelle aura un poids considérable dans le devenir de l'édifice jusqu'à la Révolution.

A l'issue de celle-ci, le déclin progressif du pèlerinage, délaissé au profit des sanctuaires "rivaux" de Maylis et, surtout, de Buglose, entraîne un semi-abandon de l'église jusqu'aux importantes campagnes de restauration qui s'échelonnent de 1987 à 2011 à l'initiative de l'association des Amis de Goudosse.

Quelques éléments d’architecture

 

L'église est bâtie sur la rive droite de l'Adour, à proximité d'une source réputée guérisseuse.

L'abside, dotée d'une arcature intérieure en plein cintre sur banquette en pierre, ouvre sur une sacristie (au nord) par une porte Renaissance à moulures croisées et congés prismatiques.

 

 

Le chœur est prolongé à l'est par un vaisseau de trois travées inégales. Celui-ci ouvre sur deux collatéraux par l'intermédiaire de grandes arcades en arc brisé surbaissé portées par des piliers carrés à angles chanfreinés. Les trois vaisseaux sont couverts de plafonds lambrissés.

 

 

Le massif occidental est constitué par un clocher-tour massif de plan carré surmontant la première travée de la nef et le porche barlong qui règne sur l'élévation ouest.

L'église est couverte de tuiles creuses à l'exception du toit en pavillon du clocher, en ardoise.

  

 

Élément notable et qui fait aussi la réputation de l'église Notre-Dame de Goudosse, c'est sa collection d'harmoniums.

Patrice Ferré, vous propose tous les mercredis après-midi des visites guidées et musicales pour vous présenter cette magnifique collection.

 

Comment y aller ?

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